Hier soir ont été désignés les heureux finalistes du prix de la nouvelle érotique. Je n’ai malheureusement pas été retenu parmi eux, je dois reconnaître que mon texte n’était probablement pas le meilleur de ce que j’ai pu écrire. Je tiens à féliciter les finalistes et ai hâte de lire leurs œuvres. J’espère en tout cas pouvoir participer à la prochaine édition et dans de meilleures conditions.

En attendant, comme l’a initié Vagant, l’un des participants, je publie ici ma nouvelle. J’ai librement réutilisé un texte que j’avais proposé dans un autre appel à texte, tentant vainement de l’adapter aux contraintes de ce concours.

 

???

Délicieux jeu de piste

 

Margot était architecte. Damien, son mari, était ingénieur en génie civil. Ils s’étaient rencontrés sur un chantier, un complexe industriel qu’elle avait dessiné et qu’il avait supervisé. Leurs regards s’étaient croisés sous une poutre en béton, des sourires s’étaient échangés, les poignées de main avaient laissé place aux embrassades, puis aux baisers et aux joies des jeux endiablés de l’amour et de la séduction.

Ils s’étaient mariés un an plus tard, dans un grand château qu’ils avaient loué pour l’occasion. Ils s’étaient promis amour, fidélité, respect et complicité. Ils avaient gravé au dos de leurs alliances « Jamais sans toi », la famille était ravie pour eux deux, leur bonheur se lisait sur leur visage épanouie.

Ils avaient volé jusqu’en Nouvelle Zélande pour leur voyage de noce. Ils en étaient revenus des souvenirs plein la tête et s’étaient promis de partir chaque année pour une destination différente. Depuis, ils avaient fait l’Australie, la Suède, l’Argentine, le Chili…

Margot avait elle-même dessiné la maison de ses rêves. Les plans, elles les avaient en tête depuis qu’elle avait commencé ses études. Même sur les aménagements et les finitions, les deux tourtereaux s’entendaient à merveille.

Après huit années de mariage, Margot et Damien avait enfin prit la décision de tenter d’apporter un petit brin de vie bruyante dans leur existence. Cinq mois s’étaient écoulés depuis cette discussion et toujours aucun signe avant-coureur d’une grossesse tant attendue.

Margot avait une vie rêvée, un métier qu’elle adorait, un mari parfait. Un mari parfait… Oui, Damien était parfait. Il était beau, grand, fort, il s’entretenait en courant deux fois par semaine, elle aimait passer avec lui sous la douche lorsqu’il rentrait de ses courses. C’était leur petit rituel amoureux, un parmi d’autres. De ces petites habitudes qui vous rythmaient l’existence, qui vous rassuraient, qui vous ancraient dans la réalité. Leur relation était d’une rassurante linéarité. Elle rentrait tard en humant le repas qu’il lui avait concocté, ils faisaient l’amour le vendredi soir et le dimanche matin, se faisaient un plateau télé le samedi et se couchaient tous les soirs en se disant « je t’aime », parce qu’on ne le disait jamais assez.

Mais Margot n’était pas heureuse. Dans cette vie parfaite, il manquait les épices.

Ce matin-là, elle se leva avec amertume. Damien, comme tous les lundis, étaient déjà partis pour sa réunion hebdomadaire. Elle avait la chance d’avoir des horaires assez souples, son patron ne lui tenait jamais rigueur.

Elle enfila l’un de ses tailleurs gris, celui avec la ceinture noire et rose et une échancrure sur la cuisse droite. Elle se regarda dans le miroir plein pied de la salle de bain et s’admira. À trente-huit ans, elle se trouvait toujours séduisante. Elle connaissait ses qualités et savaient les mettre en avant pour détourner l’attention de ses petites imperfections qu’elle préférait dissimuler. Comme par exemple ces taches de naissance qui parcouraient son corps, telles des volutes de crème sur sa peau fine et bronzée. Son mari les adorait, ces taches et elle avait fini par accepter ce qu’elle détestait adolescente. L’une, en forme de vague, se glissait sous son sein droit. Une autre courrait sur son omoplate gauche en dessinant ce qu’ils pensaient être une ancre. Et une dernière, plus discrète, se faufilait sur son aine comme un petit poisson. Avec tout ça, l’analogie maritime revenait immanquablement dans leurs jeux amoureux. En souriant, elle les parcourut du doigt comme ils le faisaient souvent.

Ses seins lourds commençaient à tomber légèrement, mais elle les aimait toujours. Son ventre plat n’attendait plus qu’une inspiration pour se tendre et se gonfler. Elle avait des yeux verts émeraude, une bouche fine qu’elle parsemait légèrement d’un rose à lèvre discret et une chevelure noire qui tombait en cascade tournoyante.

Elle se regarda en souriant avec nostalgie. Plus jeune, elle aurait pu retarder son départ au travail pour se caresser longuement et lentement jusqu’à se laisser partir dans une torpeur salvatrice, mais aujourd’hui elle ne se le permettait plus. Elle passa délicatement un doigt sous l’un de ses seins puis grimpa doucement sur son téton brun, frissonna puis termina de s’habiller prestement pour rejoindre son bureau.

Chaque midi, elle s’installait sur un petit banc du parc en face de son bureau pour y déguster une salade concoctée par son mari la veille au soir. Elle avait trouvé une place parfaite, là où quasiment personne ne passait, où le soleil s’attardait entre deux trouées de chênes centenaires et d’où elle pouvait contempler les gens vaquer à leurs occupations.

C’est ici, justement, qu’elle découvrit le premier élément de ce qui allait bouleverser sa petite vie tranquille : près de sa place habituelle reposait sagement un petit livre. Interloquée, elle le prit et l’ouvrit machinalement à l’endroit retenu par le marque-page. Elle resta bouche bée en constatant que ce n’en était pas un, mais une photo d’elle, de profil, sur ce même banc. Elle regarda instinctivement autour d’elle mais ne vit personne. Un petit mot était griffonné au dos de la photo :

« Je vous observe depuis plusieurs semaines, votre beauté est resplendissante, je ne me lasse pas de vous regarder assise sagement sur ce banc. Je vous propose un jeu à la hauteur de votre intelligence et de votre sensualité. »

Elle feuilleta le livre, un joli bouquin intitulé « philtre d’amour ». Elle y trouva des nombres, annotés à la main, au bas de certaines pages. Étonnée, fascinée et surtout flattée d’avoir un admirateur inconnu, elle se prit au jeu et chercha la signification de ces nombres. Il lui fallut à peine un quart d’heure pour comprendre qu’ils permettaient de déduire un mot sur chaque page où ils apparaissaient. Ainsi, si le nombre douze était écrit, elle entourait le douzième mot de la page. Un message clair et sans détour se révéla :

« demain onze heures conférence à l’école des ponts ne portez rien sous votre tailleur »

Même sans ponctuation, l’intention et l’audace du message étaient évidentes. Elle fronça les sourcils et lança à nouveau des regards alentours, persuadée qu’il devait être là, près d’elle, à l’épier. Elle frissonna à l’idée de se sentir si vulnérable.

Le lendemain matin, la supplication revenait inlassablement à son esprit. Elle embrassa son mari au saut du lit et le regarda partir en costume cravate à peine son café bu. Quand elle se mira dans la glace, nue, elle se trouva froide, vide, sans flamme. Le message de l’admirateur inconnu résonna et elle frissonna. Mue par une force qu’elle n’aurait su expliquer, elle enfila un tailleur directement sur son corps nu. Quand elle prit le volant de son Audi, elle se sentit à la fois fragile et puissante. Elle sourit devant sa propre audace.

Elle tenait des conférences régulières devant un parterre de jeunes diplômés qui cherchaient leur voie. Donner envie de pratiquer son métier était aussi une de ses passions et elle adorait participer à ces réunions publiques. Elle se sentait utile, précieuse, valorisée. Les élèves l’observaient avec une attention redoublée. Elle se doutait bien que l’auditoire, majoritairement masculin, était aussi intéressé par son discours que par ses formes délicatement enserrées dans un tailleur strict. Elle en avait toujours été flattée, mais aujourd’hui elle était particulièrement émue de savoir qu’un admirateur secret était probablement caché parmi eux et qu’ils partageaient tous deux le secret de sa nudité à peine dissimulée.

Le tissu sur ses seins ronds, l’air qui se faufilait entre ses cuisses et lui caressait les lèvres intimes, le regard insistant de dizaines de jeunes hommes, tout concourut au sentiment de félicité et de plénitude qui l’enveloppa.

À peine eut-elle terminé la conférence qu’elle se dirigea vers les vestiaires, si enferma, et s’assit sur l’un des bancs de bois froid. Elle soupira d’aise en remontant son tailleur jusque sur ses hanches, dévoilant son sexe ruisselant. Elle s’épilait quasiment entièrement, laissant juste une fine ligne au-dessus du clitoris, comme pour indiquer le chemin à parcourir. Elle retira son alliance, comme à chaque fois qu’elle se caressait, une sorte de rituel de fidélité, et planta directement deux puis trois de ses doigts entre ses chairs trempées. Très rapidement, elle jouit en se mordant la lèvre et en feulant de plaisir.

Le lendemain matin, en arrivant à son bureau, elle remarqua immédiatement le post-it qui n’y était pas la veille. À nouveau, elle regarda autour d’elle, passa la tête par la porte pour observer dans le couloir, puis revint à son siège pour en lire le contenu.

« Vous étiez magnifique hier. Vous aviez l’air troublé, je suis sûr que vous aimiez ça. Jouons dans le noir maintenant. »

C’était donc un homme. Un moment, elle avait imaginé ce que fut une femme. Elle en aurait été rassuré, peut-être. Que voulait-il dire par « dans le noir » ?

Le post-it était posé sur un dossier qu’elle s’empressa d’ouvrir. C’était apparemment celui d’un chantier assez ancien, un des premiers qu’elle avait dessiné. Mais il était incomplet, il n’y avait pas l’adresse et ne s’en souvenait pas. Elle se leva et se dirigea vers l’ascenseur pour descendre au deuxième sous-sol, direction les archives.

À son grand soulagement, elle ne croisa personne avant d’entrer dans l’immense salle qui tenait lieu de bibliothèque gigantesque accueillant tous les plans de dizaine d’années de projets. La lumière ne fonctionnait pas. Heureusement, une lampe de bureau trônait quelques mètres plus loin. Elle s’en approcha et découvrit qu’elle éclairait un petit écriteau où une écriture manuscrite rose égrenait une sentence qui fit tressaillir Margot :

« Ne bougez pas. Ne vous retournez pas. »

Il était là, dans son dos, elle sentait son souffle. Elle était à sa merci. Il aurait pu la violer, la frapper, l’assommer, la poignarder, elle retint sa respiration jusqu’à ce qu’elle sente une main gantée se poser délicatement sur sa nuque. Elle hoqueta de surprise.

Puis une autre main vint attraper sa hanche et une onde fulgurante de plaisir la tenailla quand elle se sentit pressée contre un corps chaud et mystérieux. Il caressait sa nuque, ses lèvres, ses joues. Elle respirait fort, son corps tremblait. Elle aurait dû écouter sa raison qui lui criait de se retourner, de fuir ou de se battre. Elle aurait pu écouter son cœur qui pleurait déjà son couple si parfait. Mais elle écouta ses tripes, ses tempes, son sexe échaudé, les frissons d’une aventure qu’elle croyait uniquement promise aux autres.

Elle posa ses mains sur le bureau face à elle et plissa les yeux de bonheur quand elle sentit les doigts caresser ses seins et son ventre. À cet instant, comme jamais, elle se sentait vivante. Des lèvres douces se posèrent dans sa nuque et elle tressaillit quand les doigts de l’inconnu se faufilèrent habilement sous sa ceinture. Elle se liquéfia quand ils atteignirent ses lèvres intimes et qu’ils commencèrent à la caresser doucement.

Elle sentait l’odeur suave et musquée de l’inconnu et se pensait défaillir à chaque intrusion plus profonde en elle. Puis, d’un même mouvement, les doigts s’activèrent à la fois sur un de ses tétons tendus et sur son bouton écarlate. Elle haletait de bonheur. Elle se laissa aller à poser la tête sur l’épaule de son tortionnaire et son souffle s’accéléra. Un orgasme dévastateur la terrassa.

Quand elle reprit ses esprits, elle était à genoux, tremblante et seule.

Le soir, aux côtés de Damien, elle tournait son alliance autour de son annulaire comme pour se ronger l’os de remord. Elle la retira et lut « Jamais sans toi ». Pourrait-elle jamais se pardonner ce qui venait de se passer. D’ailleurs, que s’était-il passé réellement ? Les événements avaient été si rapides et si flous qu’elle en venait à se demander si elle ne les avait pas fantasmés.

C’était encore le cas deux jours plus tard quand elle trouva, à nouveau, un message sur son bureau. Elle avait passé en revue tous les collègues qu’elle connaissait, mais aucun ne lui semblait un bon candidat. Untel était trop petit, untel trop maladroit, untel trop réservé. Son patron, peut-être, il était sûrement de ceux qui peuvent avoir envie de s’offrir une aventure avec une employée et fidèle collaboratrice. Et il n’était pas si mal, son patron.

Le petit mot était accroché à la page manquante du dossier qu’elle avait voulu retrouver aux archives. Le message disait :

« Vous avez un corps absolument démentiel. Je vous désire. Venez me rejoindre à 15h. »

Margot frissonna de honte et de plaisir. Elle tournait toujours son alliance autour de son doigt avec acharnement mais elle ressentait une tentation incroyable. Elle regarda défiler les heures tout en retournant dans son esprit les immanquables questions qui s’y bousculaient.

Elle mangea peu ce midi-là puis quand vint l’heure fatidique elle repoussa toutes ses questionnements et ses cruelles limites pour ranger ses affaires en quatrième vitesse et se glisser dans sa voiture. L’adresse était celle d’un vieux chantier, un chalet pour un particulier, une résidence de vacances. Elle aurait pu regarder sur internet à qui il appartenait aujourd’hui, mais elle ne voulait pas rompre le voile de mystère qui entourait son ténébreux admirateur.

Elle gara son auto dans l’allée et s’avança prudemment jusqu’à l’entrée. Son cœur battait la chamade. La porte était entrouverte. Elle la poussa, le couloir était parfaitement éclairé. Un parcours de pétales de roses indiquait le chemin à suivre et elle obtempéra à l’ordre implicite en tremblant. Elle arriva dans la chambre. Elle sentait bon la cannelle. Sur le lit, un masque était posé sans plus d’explications. Elle l’attrapa fébrilement et, après avoir regardé une dernière fois autour d’elle, le passa par-dessus ses cheveux pour le placer sur ses yeux.

Elle n’attendit pas longtemps avant de sentir à nouveau son mystérieux inconnu. Comme la dernière fois, il la caressa, l’embrassa dans la nuque et elle se laissa tendrement aller dans ses bras puissants mais délicats.

L’appréhension s’estompa lentement tandis que les remords s’évaporèrent quand il commença à la dévêtir. Elle se retrouva nue et offerte à son regard en quelques secondes. Elle sentait qu’il l’observait, qu’il la détaillait. Elle frissonna de plaisir. Une main vint soupeser ses seins, les malaxer, une langue vint les lézarder, titiller ses mamelons larges et bruns. Elle soupira d’aise et sentit son sexe fondre.

Elle fut soulevée de terre et poussa un petit cri de terreur avant de sentir le lit sous son corps nu. Il la retourna sur le ventre, tira ses deux mains dans son dos et les attacha sans forcer. Elle était à sa merci, impuissante, offerte et trempée.

Puis elle entendit le bruissement de vêtements retirés, un silence frémissant et enfin elle sentit un poids près d’elle. Deux mains se posèrent sur ses fesses et commencèrent à les caresser doucement. Elle essaya de comprendre dans quelle position il était. Il devait être à califourchon au-dessus de son dos, tourné vers son cul, puisqu’elle sentait ses genoux près de ses hanches. Il lui caressa les fesses puis les jambes, elle n’en pouvait plus de mouiller d’impatience. Il en profita pour lui écarter les cuisses. Il devait avoir une vue imprenable sur son petit trou plissé et ses lèvres humides. Elle s’en sentait honteuse et terriblement excitée. Il passa un doigt sans attendre entre ses lèvres puis entre ses fesses rebondies. Il insista doucement sur sa corolle étoilée qu’il badigeonna de sa propre cyprine.

Puis, sans prévenir, il la retourna sur le côté. Il changea de position et souleva sa jambe gauche si haut que les lèvres de son sexe s’entrouvrirent. Elle sentit un souffle entre ses cuisses puis une langue vint lui arracher un gémissement de plaisir. L’inconnu, le mystérieux admirateur, lui léchait le minou. Et il était doué, terriblement doué. Il lui tira des soupirs et des cris de plaisir en suçotant, léchant, aspirant, tétant, lapant, virevoltant dans tous les recoins de son intimité humide. Elle sentit le plaisir monter en elle et était prête à être terrassée par un orgasme fulgurant quand il arrêta toute manœuvre buccale.

À nouveau, il changea de position et bientôt elle le sentit près de son visage. Quelque chose se posa sur ses lèvres et elle réagit en les ouvrant doucement. Le gland de l’inconnu se fraya un chemin et emplit sa bouche aux lèvres gourmandes. Elle tétait le membre d’un homme dont elle n’avait probablement jamais vu le visage. Elle découvrait le gout de sa queue avant de connaitre ne serait-ce que le son de sa voix. À peine se fit-elle cette remarque terriblement excitante qu’elle l’entendit soupirer de plaisir. Il se recula un peu et elle tendit la langue pour rattraper ce morceau de chair tendre et bombé. Il se laissa lécher ainsi avant de glisser le long de sa joue et de lui présenter ses bourses imberbes. Elle les lécha aussi. Elle sentit que, d’une main, il poussait l’une de ses boules entre ses lèvres. Margot la goba et fit tourner sa langue sur le petit morceau de peau plissée. Il lui présenta l’autre et elle s’appliqua de la même manière, autant guidée par ses mains fébriles que par sa respiration haletante.

Il se recula à nouveau et força les lèvres de Margot du gland. Elle le laissait décider du menu et se contentait de savourer. Il glissa un peu plus loin dans sa bouche, ressortit doucement, repoussa ses hanches en avant, se recula, et ainsi de suite jusqu’à accélérer suffisamment le rythme pour qu’elle sentît qu’il lui baisait la bouche.

Puis, sans prévenir, il se retira, fit le tour du lit et se planta d’un coup sec entre les lèvres accueillantes et humides de Margot. La belle brune siffla de surprise et de plaisir. Elle poussa de longs gémissements tandis que la queue tendue la travaillait avec ardeur. Elle semblait longue et puissante. Toujours sur le côté, sa jambe reposait sur l’épaule du gaillard qui l’embrochait. Elle se sentait si fragile, si chétive. Il la besogna longuement et elle sentait sa jouissance arriver. Quand il fouilla d’une main son cul et poussa un doigt dans son petit trou, elle partit sans retenue dans un très long cri de bonheur.

La suite demeura plus floue. Il continua ses mouvements en elle tandis qu’elle haletait et reprenait son souffle. Puis il se raidit et se retira d’elle pour venir l’enjamber. Elle entendit un bruit saccadé et sentit qu’il se répandit sur elle, sur ses seins, sur sa bouche, dans son cou, sur son ventre. Elle était à un tel niveau de plaisir qu’elle tira la langue pour recueillir ce qu’elle pouvait. Il accéda à sa requête en s’approchant et en y déposant son gland désormais très sensible. Elle le suça doucement en aspirant sa jouissance avant qu’il ne s’écroule derrière elle sur le lit.

Plus tard, elle se pelotonna dans la couette, toujours nue puis s’assoupit doucement. Elle portait toujours le masque. Son délicieux tortionnaire était juste derrière elle, probablement à l‘observer alors qu’il devait la penser endormie. Elle sentait son odeur, elle lui semblait familière.

C’est alors que, stupéfaite, elle sentit un doigt parcourir sa tache sur l’omoplate et y dessiner une ancre…